www.athle.fr
Accueil
SITE OFFICIEL
de l'athlétique club de la haute meurthe
Lu dans la Presse

L'EST REPUBLICAIN du 17/02/2008

Philippe Gandon, le postier champion de France

Philippe Gandon aime la course à pied, la musique, la lecture, les rencontres entre amis.
 

C'est à l'issue d'une scolarité écourtée et d'études brinquebalantes que Philippe Gandon s'était inscrit à un concours de La Poste. Il y avait été brillamment admis et n'a, depuis, jamais quitté la grande maison. A l'époque - en février 1980 - il fallait aller faire ses classes à Paris. "Un passage obligé". Ce qu'il fit. Avant de revenir à Nancy, puis de repartir à Paris, puis de revenir à Saint-Dié, non loin de sa terre natale de Nomeny, au hasard de concours internes.

Aujourd'hui âgé de 50 ans, marié à Babette, une Salixienne, papa de Lorie et Thibaut, ce Déodatien a La Poste au cœur. Il est fondamentalement attaché à ce qu'elle représente. Il n'en est pas moins "un peu pessimiste": "On est en train de copier, en matière de services publics, le modèle anglo-saxon ". Il le regrette : "Je crois qu'on accepte beaucoup trop de choses, il faut maintenant que les gens se bougent". Secrétaire adjoint départemental de Force Ouvrière-La Poste et travaillant dans les services administratifs du centre de distribution de La Poste basé sur la zone d'Helieulle, Philippe Gandon dit être "bien dans sa peau ". Parce qu'il aime "les discussions entre amis et le débat d'idées ". Mais aussi parce qu'il est un sportif averti, comblé et 

récompensé. Un adepte de "la tête et lesjambes", en quelque sorte. Peu de gens le savent, mais ce Déodatien est l'actuel tenant du titre de champion de France de marathon par équipe. Un podium décroché en 2007 à Dunkerque, avec ses co-équipiers, le Déodatien David Antoine, lui même champion de France individuel de marathon et titulaire de quatre distinctions, et le Marguaritain Jean-Marc Denys. "L'avantage de la course à pied, c'est qu'on peut s'entraîner un peu n'importe quand, le matin comme le soir, quand on a des libertés" dit le postier. Un entraînement "quasi quotidien", dans le Kemberg ou sur piste, de deux heures par jour en moyenne. Sportif sérieux et de haut niveau, certes. Mais à la marge et atypique, tout de même. "Dans la course à pied, révèle-t-il, il y a deux écoles. Il y a les moines, ceux qui ne tolèrent aucun excès. Et puis il y a l'autre école, dont je suis. J'aime bien le vin et j'aime bien manger, mais je fais attention quand même". Il aime aussi la lecture, la musique, les rencontres entre amis "et c'est pour cela que, syndicalement, j'ai voulu rester à un niveau local et ne pas devenir un professionnel"."J'ai une vie pleine et heureuse ", résume-t-il. Il ne l'aurait pas avoué que son sourire l'aurait fait à sa place.