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Lu dans la Presse

L’EST REPUBLICAIN du 18/03/2008

     
course sur route

Après sa victoire dimanche à Villers

David Antoine court vers l’histoire

Vainqueur plutôt tranquille du semi-marathon de Villers-lès-Nancy dimanche, David Antoine peaufine sa préparation en vue des championnats de France de marathon, le 1er mai prochain, où il briguera une quatrième couronne nationale.

En 2005, au Mont-Saint-Michel, il avait remporté son deuxième titre national. Dans un mois et demi, David Antoine, 36 ans, tentera la passe de quatre. Pour lui et les siens.

Première sortie sur route, première victoire. David Antoine ne pouvait pas mieux démarrer sa saison, au moins du point de vue du résultat brut. A Villers-Lès-Nancy, le coureur de l'Athlétic Club de Haute Meurthe n'a pas forcé son talent pour remporter le semi-marathon, en 1h10'13", soit cinq minutes d'avance sur son plus proche  poursuivant.
"C'est une bonne performance dans la mesure où les conditions climatiques étaient pires que dans les Vosges", rigole-t-il, avant d'évoquer quelques regrets. "Quelque part, j'aurais souhaité plus d'adversité. Sur un parcours vallonné, j'aurais préféré ne pas faire un long monologue d'un bout à l'autre. Mais c'était intéressant quand même, j'ai couru au rythme, sans me mettre dans le rouge. Et j'ai joint l'utile à l'agréable !"
Il faut dire qu'à moins d'un mois et demi des championnats de France, David commence à lorgner sur le 1er mai, et scrute la concurrence. "J'ai vu que Samir Baala a couru en 1h07 à Metz. Le parcours était plus roulant, il y avait surtout quelques Kényans pour emmener la meute. Il sera un concurrent redoutable. Tout comme David Ramard, dont mon entraîneur a évoqué  la parti-

cipation aux championnats de France comme une possibilité."

Au nom du père
Mais quelle que soit la concurrence, David Antoine possédera un atout indéniable sur les autres prétendants à la couronne nationale. Quelques jours avant les championnats de France, Laure, sa compagne, aura en effet donné la vie au premier enfant du couple Antoine, une petite fille attendue fin avril. "C'est en pensant à elles, en me disant que je serai père, que j'ai conquis mon troisième titre national l'année dernière. C'est avec elles que je compte gagner le quatrième. Je suis persuadé que la naissance de ma fille peut littéralement me transcender,"
Ce sera à Melun-Sénart, en Seine et Marne, le 1er mai, jour de la fête du travail. D'ici là, David Antoine n'aura que peu d'occasions de "sortir". "Les courses sont rares d'ici fin avril. Même la corrida d'Heillecourt tombe quelques jours avant les championnats de France. Et je ne dois pas me tromper d'objectif." Le sien est clair: offrir à sa compagne et à sa fille une quatrième couronne nationale, après 2004, 2005 et 2007. Et entrer dans l'histoire du marathon français. Le meilleur est à venir, à coup sûr.

P-E. B.

Quatre titres, un record
 Le Creusot, 3 août 1974. Une date historique dans l'histoire du marathon français. Ce jour-là, le coureur de l'AS¬PTT Strasbourg, Fernand Kolbeck, remporte son quatrième titre de champion de France, avec dix minutes d'avance (!) sur son plus proche poursuivant. La performance est d'autant plus exceptionnelle que Kolbeck vient d'enchaîner les quatre titres a la suite, entre 1971 et 1974.
 Mais un autre coureur réussira à glaner quatre titres nationaux: le Manceau Dominique Chauvelier, qui a la particularité d'avoir conquis ses quatre médailles d'or... en 12ans d'intervalle! Car si le coureur, sous la bannière de l’EACC Le Mans, remporte son premier titre en 1981, il attendra 1990 pour enlever le second, avant 1991 et 1993...
 A ce jour, 96 ans après le premier championnat de France de la discipline, seuls ces deux hommes ont remporté quatre titres nationaux. David Antoine, triple champion de France, aura donc une opportunité unique de rejoindre ce glorieux panthéon, le 1er mai prochain, à Moissy-Sénart. Il quitterait alors le cercle des coureurs triple médaillés, où il côtoie actuellement le grand Alain Mimoun, "seulement" trois fois champion de France (1964, 1965 et 1966). Ce qu'on appelle entrer dans la légende.